Pendant longtemps, j’ai cru qu’évoluer signifiait être sérieuse.
Sérieuse dans mes démarches, sérieuse dans mes émotions, sérieuse dans mon introspection.
Et pourtant, ce qui m’a souvent fait le plus avancer… c’est de rire.
Mais pas n’importe comment : rire avec moi, jamais contre moi.

Image générée par IA.
J’ai toujours été un peu maladroite…
Tu vois le genre de personne qui parle trop fort sans s’en rendre compte,
qui oublie pourquoi elle est entrée dans une pièce, qui ne sais plus pourquoi elle est sortie,
ou qui répond “toi aussi” quand on lui souhaite bon appétit ?
Celle qui fait des chutes spectaculaires… en public, bien sûr 😂
Voilà. C’est moi.
Et si, au début, j’avais honte de mes étourderies,
aujourd’hui elles me font sourire. Parce que derrière chaque gaffe,
chaque moment de solitude, il y avait une occasion :
celle de me prendre moins au sérieux.
Et franchement… ça fait un bien fou.
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Quand l’humour devient un outil de réparation
On parle souvent de bienveillance, d’estime de soi, de pardon intérieur…
Mais on oublie trop souvent de parler de l’humour comme d’un outil de guérison émotionnelle.
Rire de ses erreurs, de ses vieux schémas, de ses travers,
c’est une manière subtile mais puissante de se dire :
“Oui, j’ai fait ça. C’était absurde.
Mais c’est ok. Je suis humaine. Et je peux en rire sans me rejeter.”
Ce rire-là ne nie pas la souffrance passée. Il l’adoucit.
Il vient dire à l’enfant intérieur :
“Tu as fait de ton mieux. Et tu étais touchant(e), même dans tes bourdes.”
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Rire, c’est lâcher prise
L’humour surgit souvent au moment où l’on cesse enfin de vouloir tout contrôler.
Il arrive comme un souffle après des années de tension :
“Et si ce n’était pas si grave, en fait ?”
C’est là que la légèreté s’invite.
Non pas comme une fuite, mais comme une respiration intérieure.
Parfois, dans mes périodes les plus sombres,
c’est une seule blague, une pensée absurde,
ou une chute ridicule qui m’a permis de me relever.
Le rire, c’est une main tendue qu’on se tend à soi-même.
Et les plus belles années de ma vie…
ont été celles où je riais avec moi-même.
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Le rire comme vraie thérapie
D’ailleurs, ce n’est pas juste une image : la thérapie par le rire existe vraiment.
On l’appelle parfois rigologie ou gélotologie.
L’idée est simple mais puissante : provoquer le rire (même simulé) déclenche une série de réactions bénéfiques dans le corps et l’esprit.
Moins de stress. Moins de douleur. Plus de légèreté.
Certains hôpitaux y font appel pour accompagner les traitements.
Des groupes de développement personnel l’utilisent pour briser la glace, relâcher la pression, et reconnecter à la joie.
Parce que non, le travail sur soi n’a pas toujours besoin de se faire les sourcils froncés.
Rire, c’est déjà se soigner.
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L’humour, oui… mais jamais contre soi
Il y a une grande différence entre se moquer de soi avec cruauté (“je suis nulle”, “quelle idiote”),
et rire de soi avec tendresse (“ah… encore une fois, j’ai cru que je pouvais sauver tout le monde en envoyant un seul SMS” ou
“on m’a bien vue arriver avec ma fameuse chute devant tout l’amphi… j’ai même réussi à faire rire la prof qui ne sourit jamais, franchement, chapeau à moi 😌”).
Le premier type d’humour enferme.
Le second libère.
C’est une question de ton intérieur, de regard.
Un regard qui choisit la douceur, même quand il aurait pu juger.
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En rire… et avancer
Aujourd’hui, je sais que mes maladresses sont une part de moi.
Parfois, elles m’agacent.
Souvent, elles me font rire aux larmes.
Mais elles me rappellent surtout une chose essentielle :
Je ne suis pas un projet à perfectionner.
Je suis une histoire vivante, parfois bancale, souvent drôle, toujours humaine.
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En gros...
🌱 L’humour n’est pas une distraction dans le travail sur soi. C’est une boussole douce.
🌿 Rire de soi avec tendresse, c’est comme réchauffer un souvenir froid.
💛 La guérison n’est pas toujours solennelle… parfois, elle se glisse dans un fou rire inattendu.
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